Vous avez dit
résilience alimentaire ?
Selon le GIEC, la résilience d’un territoire peut être définie comme sa capacité à absorber les perturbations et à apprendre des crises pour faire évoluer sa structure afin de garantir, sur le long terme, la satisfaction des besoins essentiels de sa population, ainsi que sa cohésion sociale, son identité et sa capacité de gouvernance.
Par “résilience alimentaire“, le CNRA entend la capacité, dans le temps, d’un système alimentaire à procurer à tous une alimentation suffisante, adaptée et accessible, face à des perturbations variées et même imprévues.
Concrètement, de quoi parle-t-on ?
L’approvisionnement alimentaire est devenu au fil du temps dépendant d’un modèle agroalimentaire globalisé centralisé, et a affaibli la résilience des territoires face aux nouveaux défis climatiques, [géo]politiques et [macro]économiques.
La dépendance aux transports, à la logistique nationale ou internationale, aux importations et aux quelques méga centrales d’achat rend vulnérable l’accès à l’alimentation.
En situation de crise sanitaire (ex. COVID), géopolitique (ex. Guerre en Ukraine), économique ou sociale on a pu observer les limites inquiétantes du modèle hyper centralisé tel qu’il existe aujourd’hui.
La crise climatique déjà engagée va démultiplier la problématique d’accès à l’alimentation avec une sévérité sans précédent.
Et si on faisait un état des lieux ?
Aujourd’hui, moins de la moitié des départements français (46%) selon le baromètre annuel du CNRA ont la capacité à assurer une fraction minimum de leur autonomie ou résilience alimentaire.
L’organisation des filières agroalimentaires ne permet pas de disposer, à l’heure actuelle, d’un système alimentaire résilient : la consommation de produits issus de circuits de proximité est marginale, avec moins de 5% des ventes de produits de grande consommation en grande et moyenne surface.
Pourtant 14 000 exploitations agricoles disparaissent chaque année, faute de repreneurs ou de porteurs de projets. De nombreuses initiatives positives ont été recensées sur le plan national : elles manquent malheureusement d’une capacité à être répliquées efficacement et à grande échelle.
...ainsi est née Terra Banka !
Le collectif s’est donné pour mission de trouver des solutions qui facilitent l’émergence de systèmes alimentaires et agricoles plus intégrés sur les différents territoires.
En repensant la filière agroalimentaire à l’échelle locale, nous avons créé le projet des Guildes Locales pour doter les territoires d’un modèle dynamique pour faire émerger des projets de production et de transformation alimentaire locaux et redonner lieu à un foisonnement économique dans des filières alimentaires locales.
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Voust trouverez ci-dessous des initiatives que nous trouvons inspirantes